Project 175931

Malgré certaines améliorations observées depuis quelques années, les épidémies du VIH et de l'infection due au virus de l'hépatite C (VHC) liées à la consommation de drogues sont toujours très actives au Canada. L'omniprésence de la cocaïne sur le marché de la drogue canadien serait en cause. En effet, plusieurs études montrent que l'usage abusif ou dépendant de cocaïne est associé à des risques accrus de pratiques à haut risque d'infection par le VIH et le VHC. À cette problématique, s'ajoute celle de la prévalence élevée de maladie mentale chez les usagers de cocaïne ce qui peut compromettre leur capacité à avoir des comportements sécuritaires. Malheureusement à l'heure actuelle, peu d'interventions individuelles démontrées efficaces pour prévenir le VIH et le VHC chez les personnes souffrant de troubles concomitants de toxicomanie et santé mentale sont disponibles et il n'existe aucune intervention spécifique aux cocaïnomanes. Notre équipe a pour but de contribuer à la prévention de la transmission du VIH et du VHC chez les usagers de cocaïne fumant et/ou injectant la drogue, caractérisés par des troubles concomitants de santé mentale, atteints ou non du VIH et/ou du VHC. Nos travaux aboutiront ultimement au développement d'un modèle d'intervention brève, novateur et éprouvé, ciblant les comportements de consommation avec le meilleur potentiel de réduire les risques de transmission du VIH et du VHC soit : la cessation de l'injection, les pratiques sécuritaires d'injection et la réduction ou l'arrêt de la consommation de drogues ou d'alcool. Réunissant des chercheurs de l'Université de Sherbrooke et de l'Université de Montréal appartenant également à des milieux cliniques diversifiés, et des partenaires des milieux communautaires et institutionnels, notre équipe sera en mesure d'assurer un environnement de recherche et de formation de haut niveau et de participer au développement de la relève dans ce domaine de recherche.