Project 467060

L'apnée du sommeil (AS) touche près de 26 % des Canadiens. L'AS affecte 2,5 fois plus les hommes que les femmes et est donc perçue comme une « maladie d’homme ». Par conséquent, les femmes sont souvent exclues des études cliniques et mal diagnostiquées. L’AS fait référence à des arrêts de la respiration à plusieurs reprises durant le sommeil. La suffocation résultant de ces apnées peut être causée par le blocage des voies respiratoires lorsque les muscles de la gorge se relâchent durant le sommeil et empêche le passage de l’air. Cependant, pour 56% des patients souffrant d'AS, l’origine du problème vient d’un dysfonctionnement des neurones qui gèrent la respiration et contrôlent les voies respiratoires. Le stress est à l’origine de nombreuses maladies, incluant l’hypertension, l’obésité, et la dépression, des comorbidités fréquentes de l’AS. Le cerveau étant une cible majeure du stress, mon projet explore l’idée qu’une exposition prolongée à un stress augmente les apnées pendant le sommeil. Inspirée par les conséquences de la COVID-19 sur la santé physique et mentale, et de nombreuses études démontrant qu’être privé de contacts sociaux augmente le stress, je propose d’utiliser l’isolement social (IS) comme stress chronique chez le rat. J’évaluerais les différentes conséquences cardiorespiratoires de l’IS chez les mâles et les femelles et comprendrais les mécanismes neurologiques de l’IS. Je souhaite déterminer quels groupes de neurones affectent la fonction respiratoire et si ceux-ci sont différents chez le mâle et la femelle. Notre approche implique de nouvelles hypothèses quant au fonctionnement de la maladie et considère l’importance du sexe, ce qui est nécessaire au développement de traitements ciblés qui tiennent compte des particularités des populations.